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Biens culturels de Boucherville

Table des matières

Le Vieux-Boucherville constitué site du patrimoine

L'église Sainte-Famille de Boucherville

Église Sainte-Famille de Boucherville
560, boulevard Marie-Victorin

Construction 1801, reconstruction 1843
1964/04/15 Classée monument et lieu historique par le ministère des Affaires culturelles du Québec
1976/09/06 Aire de protection

Oeuvres d’art de l’église Sainte-Famille
1964/04/15 Les objets et les mobiliers artistiques sont classés

À Boucherville en 1678, Mgr de Laval érige une des premières paroisses sur la rive sud du fleuve Saint-Laurent sous le vocable de la Sainte-Famille de Jésus-Marie-Joseph. Dans ses archives paroissiales, ouvertes en 1668 par le père Marquette, se trouvent les premiers actes de baptême, mariage et sépulture pour les paroisses de Chambly, Longueuil, Varennes, Verchères et Contrecoeur.

L’église Sainte-Famille fut construite en 1801 d’après les plans et devis du curé Pierre Conefroy. C’est la troisième église sur ce site donné par Pierre Boucher, fondateur de Boucherville. Une première église en bois y est bâtie en 1670, cette dernière sera remplacée par une autre en pierre en 1712. Du début jusqu’au milieu du XIXe siècle, ses devis serviront pour la construction de plusieurs églises du Québec. Citons entre autres l’Acadie en 1802, Chambly en 1809, Sainte-Élisabeth de Joliette en 1810 et Longueuil en 1811. Elle fut en grande partie détruite lors de l’incendie de 1843. Louis-Thomas Berlinguet fut le principal artisan de la reconstruction. Ce temple fut classé monument historique en 1964 et restauré en 1969 sous la surveillance du curé, monseigneur Joseph Poissant. Le travail de restauration réalisé par l’architecte Claude Beaulieu lui mérite en 1974, le prix d’Héritage Canada pour la qualité de sa restauration. Une monographie de l’église Sainte-Famille et un dépliant décrivent toutes les richesses de ce joyau du patrimoine.

Ancien presbytère de la paroisse Sainte-Famille

L’église Sainte-Famille, flanquée à droite de l’ancien couvent des Dames de la Congrégation de Notre-Dame (1890) et à gauche de l’ancien presbytère (1896) , forme un ensemble harmonieux, la « Place de l’église » où la pierre grise et les toits mansardés contribuent à l’unité et à l’harmonie du lieu.

Ancien couvent de la Congrégation de Notre-Dame

Ces trois édifices sont dans un excellent état de conservation. Ce complexe est situé dans le Vieux-Boucherville, face au parc Joseph-Laramée où l’on retrouve les monuments érigés en l’honneur de Pierre Boucher, fondateur de Boucherville, et son épouse Jeanne Crevier, cofondatrice. Ce site particulièrement harmonieux a conservé son accès direct au fleuve Saint-Laurent. De la rive, on peut y admirer les îles de Boucherville au passé également chargé d’histoire.

Villa La Broquerie
414, boulevard Marie-Victorin

1964/09/16 Classée monument et lieu historique

Construit en 1735, agrandi vers 1910, incendié en 1971

Longtemps on a cru que la plus ancienne partie de cette maison était le manoir de Pierre Boucher, fondateur de Boucherville. Après études on sait qu’en 1695, Jacques-Charles Sabrevois de Bleury, époux de Jeanne Boucher, fille de Pierre Boucher, achète des sieurs Jean Vinet et Jean Haudecoeur deux terres contigües sur le bord du Saint Laurent. En 1697, son beau-père les lui concède à titre de fief. À sa mort en 1727, le fief est partagé entre ses enfants, puis en 1735, l’ainé Charles fait construire le manoir en pierre. Successivement propriété des familles Sabrevois de Bleury et Boucher de La Broquerie. Monseigneur Alexandre-Antonin Taché, dernier héritier de cette famille, légua le manoir aux Jésuites en 1887. Ces derniers l’agrandirent pour en faire une maison de retraite. Ils la nommèrent « Villa La Broquerie » en souvenir d’Henriette Boucher de La Broquerie, mère de monseigneur Taché. C’était l’époque des « retraites fermées » et l’on s’y rendait durant une ou plusieurs journées afin de faire le point sur sa vie sous la direction des Jésuites. Un premier groupe de retraitants y entra le 29 mai 1910 et il en fut ainsi jusqu’en 1952. Abandonnée et vandalisée, la villa fut détruite par un incendie en 1971. La Ville de Boucherville en fit l’acquisition en 1974. Il en reste aujourd’hui quelques ruines aménagées à l’initiative de la Société du patrimoine de Boucherville. Une monographie intitulée « La Broquerie » raconte l’histoire du domaine.

Maison La Chaumière
466, boulevard Marie-Victorin

Construction vers 1742
1965/01/13 Classée monument et lieu historique
1976/08/02 Aire de protection
Selon la tradition orale, cette coquette maison en pierre des champs sert de dépendance au manoir. Vers la fin du XIXe siècle, elle est transformée pour servir de résidence d’été. À cette époque, on ajoute l’oculus et la porte dans le mur du pignon. Classée monument historique en 1965, elle fut restaurée en 1966.

Maison dite Louis-Hippolyte La Fontaine
314, boulevard Marie-Victorin
Construction 1766, déplacement en 1964
1965/03/16 Classée monument historique
1976/08/23 Aire de protection

Cette maison d’esprit français est érigée en 1766 . Autrefois sise à l’angle des rues Notre-Dame et Louis-Hippolyte-La Fontaine Nord, elle est transportée sur un fardier jusqu’au site actuel en 1964. Louis-Hippolyte La Fontaine, ardent défenseur de la langue française, premier ministre du Canada Uni, y a vécu une partie de son enfance. Classée monument historique en 1965, restaurée en 1978, elle est ouverte au public depuis 1980. Le bâtiment est une propriété de la Ville de Boucherville.

Manoir François-Pierre Boucher de Boucherville (désignation MCCQ 1974)
Manoir Pierre-Amable Boucher de Boucherville (selon la  S.H.I.P. 2011)
470, boulevard Marie-Victorin 

Construction: Seconde moitié du XVIIIe siècle
1974/11/20 Classé monument historique
1976/07/23 Aire de protection

« Il apparaît que selon les chercheurs de la Société d’Histoire des Îles-Percées de Boucherville, le réel manoir François-Pierre Boucher de Boucherville habité par les 3è, 4è et 5è seigneurs, construit en 1741 pour le troisième seigneur de Boucherville sur le terrain des 514 et 518 Marie-Victorin à l’angle des rues Pierre-Boucher et Marie-Victorin est aujourd’hui disparu. Direction sud-ouest, l’édifice patrimonial classé du 470 Marie-Victorin de Boucherville dont la construction s’officialise devant notaire, soit pour Jean Viger en 1751 (hypothèse retenue) ou soit pour Joseph Boucher de la Bruère, sieur de Montarville en 1777. Ainsi, selon la chaîne de titres du 470 Marie-Victorin, le manoir n’a donc appartenu à la famille Boucher de Boucherville que lorsque le cinquième seigneur Pierre-Amable Boucher de Boucherville, en fait l’acquisition en 1841. Il sera le seul Boucher de Boucherville à occuper les lieux; ce qui ne concerne aucunement François-Pierre Boucher de Boucherville, troisième seigneur et pourtant désigné par le MCCQ pour nommer l’édifice dont il n’a jamais été propriétaire et qu’il n’apparaît pas avoir habité. »

– Prière de consulter le dossier de recherche du 510 Marie-Victorin à Boucherville, dont les marchés de construction passés, d’abord le 3 mars 1741 avec Michel Huet dit Dulude ainsi que celui passé le 29 janvier 1751 avec Jean Viger devant le notaire Antoine Loiseau. L’acte de vente et concession de l’honorable François Xavier Malhiot écuyer au seigneur Pierre Boucher de Boucherville, les 19 et 20 mars 1841 devant Charles Daneau De Muy sera un inévitable complément d’information.6

Maison Quintal-Quesnel
386, boulevard Marie-Victorin

Construction vers 1750
1976/12/15 Classée monument historique
1977/10/07 Aire de protection

Construite entre 1727 et 1750 par le fils du pionnier François Quintal. C’est à cette époque une maison modeste en pierre des champs d’un étage et demi. En 1844, elle fut acquise par Frédéric-Auguste Quesnel. Damase Parizeau, marchand de bois de Montréal, l’achète en 1882 et la transforme complètement en 1887. Il relève la partie avant de la toiture, ajoute une galerie, puis recouvre le bâtiment de bois. En 1976, elle est restaurée et classée monument historique.

Maison Gauthier dit Saint-Germain Decelles
601, boulevard Marie-Victorin

1976/03/23 Reconnue bien culturel

Cette demeure d’inspiration française illustre l’adaptation aux exigences de notre climat : rez-de-chaussée surélevé et galerie continue recouverte par le larmier du toit. Elle est reconnue bien culturel le 23 mars 1976. Au sous-sol, on trouve les vestiges d’un four et d’un four à pain en moellons.