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Le développement de Boucherville

Table des matières

Bref Historique

En 1664, monsieur Jean de Lauzon gouverneur du pays, accorde à Pierre Boucher, gouverneur des Trois-Rivières, la seigneurie des Îles-Percées. À partir de ce moment Pierre-Boucher songe à démissionner de son poste, Ce qu’il fait en 1667 pour enfin se consacrer au développement de sa seigneurie qu’il nomme Boucherville.

En 1667-1668 à l’invitation de Pierre Boucher, quelques concessionnaires acceptent de s’installer à Boucherville et de le seconder dans son entreprise. Cependant, ce n’est qu’en 1673, à la suite de la concession officielle du territoire par Jean Talon que le seigneur confirme les 38 concessions dans la seigneurie et les 21 emplacements à bâtir dans le bourg. La population s’élève alors à 343 habitants. À la fin du XVIIIe siècle, près de 800 habitants occupent le territoire. Pendant près de trois siècles, Boucherville demeurera une petite communauté à vocation principalement agricole.

En 1843, un incendie détruit environ les deux tiers du village soit 55 maisons et 95 dépendances. Il est causé par des étincelles provenant du bateau à vapeur Saint-Louis. Ce dernier faisait la navette entre Montréal, Boucherville et Varennes.

La Municipalité de la paroisse Sainte-Famille de Boucherville existe de l’autorité de la loi 8 Victoria, chapitre 40, proclamée le 18 juin 1845 et mise en force le 1er juillet. Louis Lacoste est élu maire.

Mais la loi essuya beaucoup d’opposition et ce n’est qu’en 1855 qu’apparut enfin la base du régime municipal actuel, la loi 18 Victoria, chapitre 100, intitulée Acte des Municipalités et Chemin du Bas-Canada. En vertu de cette loi, le conseil de la municipalité de la paroisse tient une première assemblée le 26 juillet 1855. Pierre Viger est élu à la mairie.

L’année suivante, la municipalité de la paroisse se scinde en deux territoires : la paroisse et le village de Boucherville, dirigés respectivement par les maires Pierre Viger et Louis Lacoste. Cependant, ce n’est que le 24 janvier 1857 qu’ils ont des autorités légales.

Vers 1892, le phénomène de la villégiature apporte une vocation additionnelle au village qui connaît alors un nouveau développement qui va s’étendre jusque dans les années 1950. C’est à cette époque que de riches Montréalais francophones feront bâtir plusieurs maisons cossues et élégantes face au fleuve. Vers 1950, plusieurs terres font l’objet de spéculations. La construction domiciliaire connaît un essor prodigieux. Entre 1951 et 1961, la population passe de 3 030 à plus de 8 182 habitants.
En 1956, le village annexe à ses terres les lots ayant front sur le fleuve Saint-Laurent, ce qui lui permet d’obtenir sa charte de ville en 1957. En 1963, une fusion de la paroisse et de la ville de Boucherville réalisée dans l’harmonie est confirmée et proclamée par le gouvernement du Québec sous le nom de Ville de Boucherville, avec une administration unique. (Lustucru numéro 6, automne 1979, bourg jadis, ville aujourd’hui, pp. 5 à 12, Jacques Dunant).

Enfin, le développement routier,: les autoroutes Jean-Lesage (20) et de l’Acier (30), la route 132 de même que l’ouverture en 1966 du pont-tunnel Louis-Hippolyte-La Fontaine sont à l’origine du développement industriel qui couvre aujourd’hui 6 968 millions de mètres carrés. Le développement routier fera également progresser la population de Boucherville qui, entre 1961 et 1971, connaît la plus grande croissance démographique de son histoire passant de 8 182 à 21 072 habitants.

Avec le pont-tunnel, les Îles de Boucherville deviennent accessibles et attirent les promoteurs immobiliers qui prévoient un développement domiciliaire de près de 75 000 personnes. De 1971 à 1974, une longue lutte s’amorce avec le projet Un fleuve, un parc préconisé par Tony Le Sauteur.

Finalement, le gouvernement du Québec entreprend les mesures d’expropriation qui conduiront à l’acquisition des îles Sainte-Marguerite, Saint-Jean, Saint-Pierre, à Pinard, de la Commune, aux Raisins et Grosbois. Le parc national des Îles-de-Boucherville est créé en 1984.
Le 1er janvier 2002, à la suite de l’adoption du projet de loi 170 par l’Assemblée nationale du Québec, la ville de Boucherville, dont la population atteint environ 36 000 habitants, devient un arrondissement. Elle forme avec Brossard, Greenfield Park, LeMoyne, Longueuil (devenu Vieux-Longueuil), Saint-Bruno-de-Montarville, Saint-Hubert et Saint-Lambert, la nouvelle ville de Longueuil.
Le 20 juin 2004, les Bouchervillois votent majoritairement en faveur de la reconstitution de leur ville qui devient effective le 1er janvier 2006. Cependant, Boucherville demeure en grande partie sous la juridiction du conseil d’agglomération de Longueuil. En 2012, la population atteint 41 502 habitants.

Boucherville se distingue par son riche passé historique et son développement harmonieux. Niché sur la rive sud du fleuve Saint-Laurent, le Vieux-Boucherville avec ses rues étroites et ses maisons ancestrales est considéré comme un joyau du patrimoine architectural québécois.

Les guides chevronnés de la Société d’histoire des Îles-Percées se feront un plaisir de vous faire découvrir les richesses de ce patrimoine.

Les guides chevronnés de la Société d’histoire des Îles-Percées se feront un plaisir de vous faire découvrir les richesses de ce patrimoine.

En noir : les limites actuelles de la Ville de Boucherville en 2008;
En bleu : le fleuve Saint-Laurent, la Rivière-aux-Pins et le ruisseau Sabrevois;
En rouge : les accès routiers;
En beige : la zone résidentielle;
En orange sur fond beige : le Vieux-Boucherville;
En vert sur un fond beige près du terrain de golf : les secteurs résidentiels Du Perche et des Provinces de France;
En vert : la zone agricole;
En lilas : le Parc industriel;
En pêche : « LA ZONE » concentration de restaurants, salles de cinéma, salon de quilles, etc.

En face de la Ville de Boucherville :

En vert : le parc des Îles de Boucherville;
En blanc : les Grandes Battures Tailhandier.

LA RUE SAINTE-FAMILLE aujourd’hui boulevard Marie-Victorin